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Rapport de la Commission européenne au Parlement et au Conseil sur les allégations cosmétiques

Comme le prévoit le règlement cosmétique de l’UE (CE n° 1223/2009, article 20), l’acceptabilité des allégations relatives aux produits cosmétiques est déterminée par leur conformité aux critères communs. Établis par la Commission européenne et les États membres de l’UE, ces critères communs sont repris dans le règlement UE n° 655/2013 et détaillés dans des lignes directrices disponibles sur le site web de la Commission européenne. Six critères communs doivent être pris en considération lors de l’élaboration d’une allégation cosmétique : Conformité légale, véracité, preuves, honnêteté, équité et prise de décision éclairée.

Dès le premier jour, le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont craint que l’utilisation de critères communs ne conduise à une réglementation inefficace des allégations cosmétiques dans l’UE. En effet, leur application nécessite souvent une évaluation experte des informations disponibles et une interprétation juridique des critères communs, ce qui peut être difficile et très subjectif. Il a donc été décidé d’appliquer ce cadre réglementaire relativement souple pendant quelques années et de déterminer ensuite s’il permet de réguler le marché de manière adéquate. En effet, l’article 20 du règlement de l’UE sur les produits cosmétiques stipule :

« Au plus tard le 11 juillet 2016, la Commission présente au Parlement européen et au Conseil un rapport concernant l’utilisation d’allégations sur la base des critères communs adoptés en vertu du deuxième alinéa. Si le rapport conclut que les allégations utilisées pour les produits cosmétiques ne sont pas conformes aux critères communs, la Commission prend les mesures appropriées pour assurer le respect de ces critères en coopération avec les États membres. »

Le 19 septembre, la Commission européenne a remis son rapport au Parlement et au Conseil de l’UE, qui résume en 11 pages dans quelle mesure les allégations cosmétiques sont correctement réglementées dans l’UE. Pour ce rapport, la Commission européenne a utilisé les données fournies par 21 États membres de l’UE et couvrant l’analyse de 38995 allégations cosmétiques. Sur ces 38995 demandes de soins cosmétiques, 3730 ont été considérées comme non conformes (9,6%). Il semblerait que 70 % des allégations non conformes aient été trouvées en ligne, mais seulement 17 % sur les produits eux-mêmes et 13 % sur les brochures.

Sur cette base, la Commission européenne conclut que « Le cadre réglementaire européen existant en matière d’allégations et de publicité pour les produits cosmétiques est très complet et garantit un niveau élevé de protection des consommateurs. En même temps, il permet à l’industrie cosmétique européenne d’être compétitive au sein de l’UE et dans le monde. et ne recommande pas la mise en place d’un système plus strict de réglementation des créances.

Toutefois, la Commission européenne reconnaît que le cadre actuel n’offre pas de solution satisfaisante pour la gestion des allégations « exempt de » et « hypoallergénique ». Sur ce point, la Commission européenne fait référence aux travaux en cours visant à améliorer la situation.

Pour être plus précis, la Commission européenne et les États membres de l’UE ont révisé les lignes directrices pour l’application des critères communs et ont ajouté deux annexes, l’une sur les demandes « libres de » (annexe III) et une sur l’allégation « hypoallergénique » (annexe IV). Ces lignes directrices sont encore à l’état de projet mais devraient être finalisées très prochainement (dans les prochains mois) sans qu’aucun changement significatif ne soit attendu. Une fois approuvées par tous les États membres de l’UE, l’application de ces lignes directrices deviendra obligatoire, avec toutefois une période de transition de deux ans pour corriger les allégations susmentionnées.

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