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La question complexe du polyaminopropyl-biguanide

Biorius a publié un article sur le Polyaminopropyl Biguanide dans sa lettre d’information de janvier 2015. L’article était relativement pessimiste quant à l’avenir de ce conservateur et il était alors recommandé de reformuler rapidement les produits problématiques.

Les principales associations professionnelles (Cosmetics Europe, COSMED, EFfCI, etc.) ont tenté d’influencer la Commission européenne en se basant sur le fait que, selon le CSSC, 0,3 % de ce conservateur n’est pas sûr pour les produits cosmétiques, mais qu’un niveau sûr pourrait néanmoins être identifié.
Dans une communication personnelle, Cosmetics Europe a informé Biorius il y a quelques mois que 0,03 % de polyaminopropyl biguanide est considéré comme sûr et devrait être accepté par le CSSC. Par conséquent, Biorius a assuré à ses clients que tous les produits contenant moins de 0,03 % de ce conservateur ne devraient probablement pas être reformulés.

Cependant, et contre toute attente, la Commission européenne a fait une déclaration fracassante lors du congrès réglementaire de Chartres (France) qui s’est tenu du 17 au 19 novembre 2015. Le polyaminopropyl biguanide va être retiré de l’annexe V et une modification du règlement sur les cosmétiques sera publiée début 2016 pour officialiser l’interdiction (l’ingrédient étant considéré comme déjà interdit). Elles n’excluent pas que le conservateur interdit puisse être réinscrit ultérieurement sur la liste avec un niveau d’utilisation maximal approuvé par le CSSC.

L’industrie est unanimement opposée à cette mesure réglementaire et fait valoir que l’interdiction d’un ingrédient a des conséquences irréversibles en termes d’acceptabilité pour le consommateur. Les associations professionnelles continuent de faire pression contre cette interdiction et demandent à leurs membres de ne pas éliminer progressivement l’ingrédient tant qu’une conclusion finale n’aura pas été tirée sur ce dossier.

D’autre part, la Commission européenne a informé l’industrie que certains États membres ont déjà commencé à contrôler cette substance dans les produits commercialisés et à poursuivre les entreprises qui ne s’y conforment pas (même si le sujet est encore débattu dans d’autres). De toute évidence, la Commission européenne ne fera rien pour résoudre ce problème et Biorius ne peut que recommander que les produits contenant encore du polyaminopropyl biguanide soient rapidement reformulés.

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