2023 campagne d’inspection des cosmétiques de la DGCCRF en France – Partie 2

Conséquences sur le statut de conformité de l’industrie cosmétique dans l’Union européenne Partie 2

Allégations, y compris l’accent mis sur les termes « peau sensible » et « hypoallergénique ».

La DGCCRF renforcera également les contrôles sur les emballages et en particulier sur les allégations. Avant d’entrer dans le vif du sujet, voyons ce que nous dit le règlement européen.

1) Contexte général – critères communs

Le règlement (UE) n° 655/2013 de la Commission a établi six critères communs auxquels les allégations cosmétiques doivent répondre pour pouvoir être utilisées.

  • Conformité juridique: Il est interdit de laisser entendre qu’un produit offre un avantage particulier alors qu’il ne fait que répondre aux exigences minimales de la législation.
  • La véracité: Les allégations relatives aux propriétés d’un ingrédient donné ne peuvent laisser entendre que le produit fini possède les mêmes propriétés alors que ce n’est pas le cas.
  • Preuves à l’appui : Toute allégation relative à un produit doit être fondée sur les preuves, les études et les données justificatives les plus récentes.
  • Honnêteté: Les allégations ne peuvent pas attribuer des caractéristiques spécifiques (c’est-à-dire uniques) au produit en question si des produits similaires possèdent les mêmes caractéristiques.
  • L’équité: Les allégations doivent être objectives et ne peuvent pas dénigrer les concurrents.
  • Une prise de décision éclairée: Les allégations doivent être claires et compréhensibles pour l’utilisateur final moyen.
2) Présence d’un ingrédient

Pour mettre en évidence et donc revendiquer la présence d’un ingrédient dans vos produits cosmétiques, vous devez prêter attention à deux éléments :

  • Si votre produit est efficace grâce à un ingrédient, cet ingrédient doit être utilisé à un niveau approprié avec des données durables sur l’effet.
  • En revanche, si un ingrédient est présent dans votre produit mais n’a pas d’efficacité particulière, un contrôle de conformité classique selon les critères communs (voir ci-dessus) sera suffisant. D’autres paramètres sont à prendre en compte tels que : la présentation du produit ou sa concentration (élevée, faible, détectable, etc.).
3) Absence d’un ingrédient

En revanche, les « No claims » sont autorisés lorsqu’ils fournissent des informations utiles au consommateur. Pour être tolérée, cette information doit présenter un intérêt pour certains consommateurs (par exemple : pas de silicones dans un produit capillaire).

Entre autres éléments, les réclamations « non » sont interdites dans ces deux situations :

  • S’ils sont liés à une famille chimique de substances dont certaines sont interdites et d’autres autorisées (par exemple les parabènes). Cela permettra d’éviter les craintes infondées ou la discrimination à l’égard des produits contenant des sulfates autorisés.
  • L’absence de la substance est clairement reconnaissable en consultant la liste INCI et le consommateur qui veut les éviter est suffisamment averti pour vérifier cette liste avant l’achat.
4) Allégations spécifiques

« Peau sensible », cette allégation peut être utilisée sous deux conditions, comme le recommande l’ARPP (l’autorité de régulation professionnelle de la publicité) en France :

  • Les volontaires qui ont participé au test d’utilisation dans des conditions normales « ont déclaré des antécédents récents et répétés de symptômes fonctionnels d’inconfort cutané (par exemple : picotements, tiraillements, échauffements, démangeaisons, sensations de brûlure, rougeurs…) »
  • Ces symptômes fonctionnels d’inconfort cutané n’ont pas augmenté au cours du test d’utilisation.

« Hypoallergénique », cette allégation peut être utilisée si le produit ne contient pas d’allergènes connus ou de précurseurs d’allergènes. Voici les substances ou mélanges à prendre en compte selon le document technique accompagnant le règlement(UE) n° 655/2013 sur les critères communs :

  • Identifiés comme sensibilisants par le CSSC ou d’anciens comités chargés d’évaluer la sécurité des ingrédients cosmétiques.
  • Identifiés comme sensibilisants cutanés par d’autres comités officiels d’évaluation des risques ;
  • Relevant de la classification des sensibilisants cutanés de la catégorie 1, de la sous-catégorie 1A ou de la sous-catégorie 1B, sur la base des nouveaux critères établis par le règlement CLP ;
  • Identifié par l’entreprise sur la base de l’évaluation des plaintes des consommateurs ;
  • généralement reconnus comme sensibilisants dans la littérature scientifique ; ou
  • pour lesquels il n’existe pas de données pertinentes sur leur potentiel de sensibilisation.

Réclamations environnementales (loi AGEC en France)

La DGCCRF évaluera les réclamations faisant état de pratiques commerciales trompeuses avec une approche pédagogique et en tenant compte des justifications fournies par les professionnels. L’accent sera mis sur les allégations interdites telles que « biodégradable » et « respectueux de l’environnement » (et les allégations similaires au titre de la loi AGEC).

Parallèlement, le CNC (Conseil National de la Consommation) a l’intention de publier un guide dont l’objectif est de clarifier les allégations environnementales.

Vous souhaitez en savoir plus sur les obligations d’étiquetage environnemental et les nouvelles consignes de tri en France ? Lisez notre article : ici.

Nanomatériaux et produits de protection solaire

Selon le règlement cosmétique (CE) n° 1223/2009, les nanomatériaux peuvent être définis comme suit : « un matériau insoluble ou biopersistant, fabriqué intentionnellement et caractérisé par une ou plusieurs dimensions externes, ou une structure interne, sur une échelle de 1 à 100 nm ».

Ces nanomatériaux peuvent entrer dans la composition d’un produit mais sous certaines conditions. En effet, les marques doivent vérifier les conditions d’utilisation des nanomatériaux et les données de caractérisation. Par exemple, l’utilisation de « dioxyde de titane » dans les crèmes solaires au-delà du seuil de taille médiane des particules (défini par le règlement sur les produits cosmétiques) est une pratique largement observée en 2021 et est passible de sanctions. Enfin, la présence de nanomatériaux doit être mentionnée sur les étiquettes (conformément à l’article 19 du règlement sur les cosmétiques) afin de garantir la transparence et l’équité pour les consommateurs.

En cas de non-respect, la personne responsable peut être tenue pour responsable.

Avez-vous l’intention de vendre des produits de protection solaire ? Voici un guide de conformité complet sur les crèmes solaires.

Comment BIORIUS peut-il aider votre marque à éviter les risques ?

Au cours de notre processus d’enregistrement auprès de l’UE, nos experts examinent minutieusement vos étiquettes et vous fournissent un rapport détaillé mettant en évidence les éventuels signaux d’alerte (c’est-à-dire les allégations susceptibles de vous poser des problèmes).

En ce qui concerne les nouvelles obligations environnementales, Biorius fournit à ses clients un rapport pour tous les pays visés. Dans ce rapport, vous trouverez des indications telles que : ce qu’il faut mettre sur vos étiquettes pour chaque pays (instructions de tri, code de matériau, logos de tri…), si un enregistrement est nécessaire, des détails supplémentaires pour des situations spécifiques…

Grâce à sa force de surveillance et à son expertise internationale, Biorius vous informera de tout ingrédient de crème solaire interdit et prendra en compte les catégories spécifiques de ce type de produits dans des pays comme le Canada ou les États-Unis par exemple.

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Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter votre CRM(Customer Relationship Manager), si vous êtes déjà client de Biorius ou à nous contacter à info@biorius.com.

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